lundi 13 décembre 2021

VI) UNE NOUVELLE LIGNE DE FRACTURE APPARAÎT


Cette ligne de fracture nouvelle qui apparaît tend à remettre à leur juste place les anciennes oppositions « classiques ». Cette fracture s’articule finalement autour du concept d’immanence versus transcendance évoqué en (V-7) : 
 
     ● Immanence : d’un côté la Systémique et le Constructivisme épistémologique avec la « pensée complexe » synthétique et prudente, l’ingénium, l’indéterminisme, la dialogique, et ne confondant ni la carte avec le territoire, ni l’idée avec le réel. Elles sont immanentes avec les concepts d’éco-auto-ré-organisation, d'équilibre dynamique ponctués et d’émergence. Elles sont conscientes des limitations de notre rationalité, prêtes à adopter de multiples point de vues et à se remettre en cause par des théories se prêtant à réfutation. Elles s’appuient sur des philosophies comme celles d’Aristote, le Structuralisme, la Systémique, la cybernétique de second ordre de G. Bateson, A. Korzybski, Pascal, H. Simon, la « pensée complexe » d’E. Morin, et K. Popper ou F. Hayek. 
 
    ● Transcendance : et de l’autre côté les philosophies platoniciennes, cartésiennes, analytiques , positivistes, scientistes, réductionnistes, recherchant le point fixe et l’évidence cartésienne (succédant immédiatement au pseudo-doute grâce au « je pense donc je suis»). Elles se réclament de l’Idéalisme ou du Matérialisme - dont le dialectique -, deux fausses oppositions, toujours à livrer diverses luttes pour la victoire d’une hypostase, c'est à dire d’une personnification artificielle supposée être par définition dans le camp du Bien absolu avec un grand « B » : « Classe », « Parti », « Nation », « Race », « Prolétariat », « Peuple », « Peuple de gauche » ou « Peuple de Dieu », ou bien le Mal absolu : « Grand Capital » afin de faire appel aux émotions et éteindre notre raison. Pour Simone Weil, « on donne des majuscules à des mots vides de signification » qui n’existent pas en réalité et pour lesquels des millions de gens sont censés se sacrifier voire même donner leur vies, avec la promesse d’un futur paradis radieux. Transcendantes car croyant qu’une organisation ne peut être pensée que « d’en-haut » par un Dieu, un guide ou un grand timonier géniaux. Elles viennent de Platon, Descartes, A. Comte, le Cercle de Vienne, des religions monothéistes et des deux socialismes national ou non : le Nazisme et le Marxisme. Ces hypostases sont supposées être représentées – guidées - par un « homme providentiel » ou un Dieu, affublé de toutes une séries de qualités extraordinaires, qu’il soit être humain ou divinité. On peut qualifier de magique cette « pensée » alors même que les socialismes marxistes ou national nazi se disent scientifiques, ils ne sont en fait que pseudo-sciences car scientistes et irréfutables à la manière de l’astrologie. Typique de la « pensée tribale » comme vu avec K. Popper, elle ne sait que suivre un chef de tribu proposant des solutions simplistes – cartésiennes - inadaptées aux problèmes complexes. On arrive ainsi rapidement aux divers régimes totalitaire comme Simone Weil l’explique : «  De toutes parts on est obsédé par une représentation de la vie sociale qui, tout en différant considérablement d’un milieu à l’autre, est toujours faite de mystères, de qualités occultes, de mythes, d'idoles, de monstres ; chacun croit que la puissance réside mystérieusement dans un des milieux où il n'a pas accès, parce que presque personne ne comprend qu'elle ne réside nulle part, de sorte que partout le sentiment dominant est cette peur vertigineuse que produit toujours la perte du contact avec la réalité. Chaque milieu apparaît du dehors comme un objet de cauchemar. Dans les milieux qui se rattachent au mouvement ouvrier, les rêves sont hantes par des monstres mythologiques qui ont nom Finance, Industrie, Bourse, Banque et autres ; les bourgeois rêvent d'autres monstres qu'ils nomment meneurs, agitateurs, démagogues ; les politiciens considèrent les capitalistes comme des êtres surnaturels qui possèdent seuls la clef de la situation, et réciproquement ; chaque peuple regarde les peuples d'en face comme des monstres collectifs animés d'une perversité diabolique. On pourrait développer ce thème à l'infini. Dans une pareille situation, n'importe quel soliveau peut être regardé comme un roi et en tenir lieu dans une certaine mesure grâce à cette seule croyance ; et cela n'est pas vrai seulement en ce qui concerne les hommes, mais aussi en ce qui concerne les milieux dirigeants. Rien n'est plus facile non plus que de répandre un mythe quelconque à travers toute une population. Il ne faut pas s'étonner dès lors de l'apparition de régimes « totalitaires » sans précédent dans l'histoire. ». [WEIL, Simone, Œuvres, « Les origines de l’hitlérisme » en 1940, Ed. Quarto Gallimard, p 381]. 
 
Deux questions se posent alors : 
   - Quelle est la légitimité du Dictateur (ou du supposé Représentant du Dieu Unique) transcendant ? : « Qui t’as fait Roi ? » a dit Adalbert à Hugues Capet… 
  - Et si l’État (ou le Représentant d’une Église) contrôle tout, qui alors les contrôlent ? C’est le problème de la récursivité sans fin du système de pilotage « top-down » des sociétés tribales reposant sur la transcendance. 
 
Le tableau suivant montre les incohérences philosophiques que l’on rencontre entre certains tenants de l’Immanence et de la Transcendance selon que l’on se met du point de vue de l’économie ou des religions monothéistes (création de l’univers ou des êtres vivants). Ainsi certains seront pour la Transcendance religieuse mais pour l’Immanence en économie (les conservateurs « libéraux ») ; et d’autres pour l’Immanence religieuse (les athées) mais pour la Transcendance en économie (marxistes, socialistes, communistes) avec un État centralisateur contrôlant tout. D’autres, plus rares aujourd’hui, sont par contre cohérents, c’est à dire soit tenants de la Transcendance en tout : conservateurs étatistes/colbertistes, socialistes nationaux nazis, fascistes, ou franquistes (avec une alliance forte entre l’Église et l’État centralisateur) aboutissant aux dictatures ; soit tenants de l’Immanence en tout : les Libéraux athées… et la Systémique avec ses concepts d’éco-auto-ré-organisation. 

 

                              Économie →→

 Religion  ↓ ↓

Immanence
(auto-éco-organisation systémique des libres marchés)

Transcendance (Étatisme, Centralisme, Communisme)
La Vérité absolue vient du Guide, Grand Timonier, Petit Père des Peuples, etc...

Immanence (Athées ou Monothéistes tenants de « Intelligent Design »)

Libéraux ou Anarchistes
(cohérents)

Communisme (incohérents entre religion et économie)

Transcendance (Monothéistes créationnistes)
La Vérité absolue vient de Dieu Unique

Conservateurs (incohérents entre religion et économie)

Socialismes Nationaux : nazisme, fascisme, franquisme, royauté absolue, colbertistes… (cohérents entre religion et économie)


Les anciennes oppositions sont donc remises en perspectives, comme l’Idéalisme opposé au Matérialisme, le Rationalisme opposé à l’Empirisme, le Nominalisme opposé au Réalisme, la Dialectique opposée à la Logique Formelle, le Mécanisme opposé au Finalisme, l’Induction opposé à la Déduction, ou encore le clivage Gauche-Droit en politique. Ces anciennes oppositions semblent devenir caduques lorsqu’elles sont réétudiées à la lumière de la Systémique. Car on peut alors comprendre qu’elles n’existaient que parce certains aspects de la réalité que montre la Systémique étaient ignorés. On peut citer dans le désordre : existence de différents niveaux de réalités, effets de rebouclages rétroactifs non linéaires, rebouclages avec ou sans retards temporels, différence entre modèles/théories et systèmes réels, équifinalité versus finalisme ou prise en compte de l’ergodicité, de l’homéostasie, et des équilibres dynamiques ponctués non linéaires. 
 
Cette nouvelle ligne de fracture pourrait être étudiée plus à fond afin de reconstruire la philosophie en réunissant d’un même côté : Aristote, Pascal, la Systémique, le Constructivisme épistémologique, Gödel, le Gestaltisme, la théorie de l’Information, la Thermodynamique et sa flèche du temps, Darwin, A. Korzybsky, T. Kuhn, Karl Popper, H. Simon, F. Hayek, E. Morin le tout dans une démarche…dialogique prudente et modeste car ne prétendant pas détenir la Vérité. Le but de la Systémique et du Constructivisme épistémologique est de permettre de comprendre les phénomènes d’éco-auto-ré-organisations immanents des systèmes complexes. En ce sens la Systémique est bien un méta-paradigme, comme décrit par L. Moreira, plutôt qu’un « simple » nouveau paradigme de l’épistémologie. Ce méta-paradigme, représentant d’un courant épistémologique, est un dépassement des philosophies « classiques », réelle émergence, au sens précisément de la Systémique. C’est un nouvel outil de pensée moderne, mais également un courant épistémologique profond et ancien, qui avance avec une humilité et une prudence recommandée par G.B. Vico, et non une nouvelle idéologie. Cette démarche doit être menée dans le respect des libertés individuelles, et économiques au sein de sociétés ouvertes. Il faut prendre garde à la tentation technocratique où l'être humain, l'économie ou la société seraient considérés sans prudence exclusivement comme de purs sous-systèmes ou robots obéissants. Il faut donc éviter de tomber dans la présomption fatale de « l’ingénierie sociale », l'expérimentation économique ou l'expérimentation humaine… A ce titre tant au plan sociologique qu’économique, la Systémique et le Constructivisme épistémologique semble donc être de bons candidats pour donner une solide base épistémologique aux défenseurs de nos libertés. 
 
Benjamin de Mesnard
 Épistémologie Systémique Constructivisme 

dimanche 12 décembre 2021

V-18) Logique versus Polylogiques


Les mathématiques nous montrent qu’il y la Logique Formelle, la Logique Binaire, la Logique Floue, etc. mais ces logiques mathématiques sont universelles et s’imposent à tous les êtres humains de la même manière. Les Polylogiques revendiquent au contraire le fait qu’il existe plusieurs sortes de logiques en fonction de l’appartenance à un groupe donné. Chaque groupe, classe, race, sexe, préférence sexuelle ou tout autre groupe arbitrairement défini peut donc avoir sa propre logique, différente voire opposée aux autres. Cette idée à été étudiée et dénoncée plus particulièrement par L. von Mises dans « L’action humaine » en 1949. 
Elles sont apparues tout d’abord avec les religions, selon qu’un individu « appartient » à telle ou telle religion il devra alors croire à certaines choses, en adoptant la « logique » de sa religion aboutissant à une Vérité révélée incontestable. 
Cette approche Polylogique a ensuite été réutilisée par K. Marx et consorts : un individu est entièrement déterminé par son appartenance à une Classe, classe au demeurant personnifiée (le Prolétariat). Le Prolétariat sera soumis puis devra soumettre l’ensemble du Peuple (autre personnalisation) à la logique du Matérialisme Dialectique donnée comme supérieure à la Logique Formelle vue comme bourgeoise (voir IV-5-1) : « La logique dialectique, à l'opposé de l'ancienne logique, purement formelle, ne se contente pas comme celle-ci d'énumérer les formes du mouvement de la pensée, c'est à dire les diverses formes du jugement et du raisonnement, et de les accoler les unes aux autres sans aucun lien. » [ENGELS, F., « Dialectique de la nature », 1883, p 180]. 
Peu après, ce procédé a ont été employé par le Nazisme où cette fois l’individu est supposé déterminé non pas par sa classe mais par sa race, il aura alors la logique de sa race. Logique supérieure chez les supposés Aryens débouchant sur des sciences qualifiées de même, et inférieure chez les autres races. Aujourd’hui, on retrouve les Polylogiques avec la détermination de l’individu par son sexe, à nouveau sa race voire les deux par « l’homme blanc », ou encore par sa préférence sexuelle via le seul fait qu’il hétéro, homo ou bisexuel. 
A ce stade il est important de distinguer deux choses qui pourraient paraître contradictoires car d’aucuns seraient tentés de faire le rapprochement entre le Constructivisme épistémologique et les Polylogismes. Il pourrait être tentant de prendre comme prétexte que le Constructivisme épistémologique souligne deux choses très importantes : 
- les limites de notre rationalité avec la Rationalité limitée de H. Simon (voir II-5-5-e). Certes notre rationalité dépend notamment des modes de connaissances, des limites de nos sens, de nos cerveaux, de la culture, l’idiosyncrasie et de l’expérience personnelle d’un individu, mais cela n’autorise pas à conclure qu’il existe une logique différente par sous-ensembles d’êtres humains arbitrairement définis ;
- et qu’il recommande de faire le tour d’un problème par plusieurs points de vues différents avant de l’étudier plus avant, comme le dit Leibniz (voir III-2-3). Mais là encore cette démarche prudente vichienne ne signifie pas qu’il y autant de logiques « locales » que de points de vues… En effet ce serait retomber dans du relativisme, or Systémique, et le Constructivisme épistémologique ne sont pas des relativismes on pourra reprendre les arguments déjà vus plus haut (voir V-6 ). 
A cette conclusion erronée on peut opposer par ailleurs que c’est une chose que de constater que nous avons chacun une expérience, une vie différente, et une autre de dire que seul compte le supposé groupe auquel appartiendrait un individu. De plus un individu a toutes les chances d’appartenir à plusieurs groupes : comment classer en effet par exemple une ouvrière allemande lesbienne vivant en 1935 ?
Appartient-elle avant tout (et exclusivement) à la Classe ouvrière en ayant la logique de celle-ci (« La logique dialectique, à l'opposé de l'ancienne logique, purement formelle » de Engels), et donc au Prolétariat exploité comme le veulent les marxistes? Ou bien ne devrait-elle pas plutôt appartenir (et donc être supposée entièrement déterminée par…) son homosexualité ? A moins que ce ne soit le fait qu’elle est la représentante de la « race aryenne » dominatrice animée par la logique de sa « race » comme le voulait les nazis ? Ou encore le fait qu’elle soit une femme et donc défavorisée par sa logique féminine supposée inférieure à la logique masculine pour Hitler ? Autant d’incohérences qui n’ont aucun sens. Le seul fait qui tienne est que cette personne est une personne particulière avec sa vie propre, sa culture et son passé, son point de vue (mais non sa logique !) personnelle qu’elle peut et doit demeurer libre d’avoir et qui ne seront pas forcément identiques à celles de son/sa « camarade », compatriote allemand ou encore une autre lesbienne et surtout tels que décrétés par tel ou tel groupe de pression médiatique. On retrouve ainsi au cœur de ce débat la question de la liberté individuelle : personne n’a le droit d’enfermer les pensées et les opinions d’un individu dans celles supposées d’un supposé groupe personnifié (Classe, Race, etc.). Ainsi ce n’est pas parce qu’un individu est allemand qu’il doit adhérer automatiquement aux thèses de la soit-disant supériorité de la supposée race aryenne. Ce n’est pas parce que quelqu’un est ouvrier à un moment de sa vie qu’il doit adhérer aux thèses de lutte des classes et aux erreurs du matérialisme dialectique du marxisme. Etc… Le plus grave dans la Polylogique, est qu’au nom du groupe d’appartenance supposé d’un individu, on va s’autoriser à rejeter ses propos ou même ses théories scientifiques au seul titre qu’il est classé bourgeois, juif, homme blanc ou hétérosexuel. Ainsi c’est comme cela que les communistes soviétiques et chinois ont rejeté la Théorie de la Relativité classée « science bourgeoise » de même que les nazis au motif qu’elle était cette fois-ci décrétée « science juive ». L. von Mises donne ainsi un autre exemple concernant les théories économiques : «  Aux yeux des marxistes la théorie ricardienne des coûts comparés est sans valeur parce que Ricardo était un bourgeois. Les racistes allemands condamnent la même théorie parce que Ricardo était juif, et les nationalistes allemands parce qu'il était Anglais. » [Von MISES, L., « L’action humaine. », 1949, Ed Institut Coppet, p 87]. Ces rejets se faisant au profit de théories, des logiques, dites prolétariennes pour les uns, nationalistes, sexistes ou aryennes pour les autres, théories décrétées Vraies par définition avec un « V » majuscule et non discutables. En passant on retrouve une fois de plus un important point commun entre communisme et nazisme… Ainsi au lieu de suivre la méthode popérienne, c’est à dire de proposer une autre théorie après avoir jugé fausse une première théorie suite à une expérience invalidant la celle-ci, on va rejeter à priori cette théorie au seul titre de l’appartenance de son auteur à tel ou tel groupe. 
Comme on le constate, le polylogisme est face à des graves difficultés ne serait-ce que sur l’appartenance d’un individu à des groupe multiples comme on l’a vu avec l’exemple de l’ouvrière allemande lesbienne ou encore avec par exemple ceux qui, bien qu’allemand, refusaient d’adhérer aux thèses raciales nazies. Pour résoudre ces incohérences, on en vient à retourner le problème : on décrète la logique d’un groupe (classe, nation, race ou autre), puis tous ceux qui sont en accord avec cette logique sont donnés comme appartenant au groupe et ceux qui sont contre sont identifiés comme ennemis ou traîtres. « Ainsi, les marxistes sont prêts à décerner le qualificatif de « penseur prolétarien » à quiconque soutient une doctrine qu'ils approuvent. Tous les autres, ils les disqualifient soit comme ennemis de classe, soit comme « social-traîtres ». Hitler eut même la franchise d'admettre que la seule méthode dont il disposait pour trier les vrais Allemands d'entre les bâtards et les étrangers, consistait à énoncer un programme authentiquement allemand et à voir qui était prêt à appuyer ce programme. » [Ibid, p 88]. 
De nos jours encore, des universitaires sont censurés voire même rejetés de leur université au seul titre qu’ils sont des hommes blancs hétérosexuels. A l’inverse, on va s’autoriser à être ouvertement raciste (en l’occurrence « anti-blanc ») au prétexte que l’on est pas « blanc », alors même que le concept de race est des plus contestable scientifiquement. 
Cette opposition entre Logiques mathématiques et Polylogiques est l’une des plus importante car elle rejoint étroitement les mécanismes de personnifications déjà vus précédemment où un groupe défini arbitrairement est supposé déterminer un individu qui n’existe plus en tant que tel mais seulement comme membre de ce groupe. Elle rejoint également la recherche du « point fixe » cartésien rassurant, roc solide et inébranlable sur lequel on pourra revendiquer une théorie soit-disant scientifique atteignant la Vérité avec un grand « V » incontestable. En effet chaque groupe fournira ainsi aux individus censés lui appartenir la logique absolue de leur groupe, sans qu’ils aient besoin de se poser la moindre question… et ceux qui tiendraient à continuer à penser par eux-même seront « rééduqués » comme il se doit.
 
Apport de la Systémique : On l’aura compris, la Systémique ne peut que rejeter avec la plus grande énergie les Polylogiques. Il n’y pas une logique différente par groupe, par sous-ensembles de populations décrétés par tel ou tel « penseurs », logique absolue et vraie censée s’imposer aux individus appartenant à ce sous-ensemble. Les êtres humains ne sont pas des robots auxquels on « impose » un programme informatique variant d’un groupe à un autre. Enfin il n’y a qu’un seul ensemble unique de logiques, celles issues des mathématiques, et elles sont universelles, valables pour tous les êtres humains. Non, la Logique formelle n’est pas dépassée car supposée être remplacée par le matérialisme dialectique comme le soutient Engels.


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Benjamin de Mesnard
Épistémologie Systémique Constructivisme